Accueil A la une Médecins entre pays d’origine et pays d’accueil : Pour plus de souplesse

Médecins entre pays d’origine et pays d’accueil : Pour plus de souplesse

 

La législation tunisienne interdit aux médecins tunisiens travaillant à l’étranger et inscrits au Conseil de l’ordre des médecins d’un autre pays d’exercer, parallèlement, leur profession en Tunisie alors que ces compétences ont acquis de l’expérience et des connaissances leur permettant d’aider leur pays.

Dans un communiqué rendu public, l’Association des médecins tunisiens dans le monde (Amtm) a appelé au lancement d’un dialogue national qui aboutira à des recommandations visant à améliorer les conditions de travail dans les hôpitaux publics afin de mettre fin à la fuite des compétences dans le secteur médical et inciter les médecins tunisiens établis à l’étranger à revenir au pays.

Trois axes principaux

Dans ce cadre, le porte-parole de l’Association, Kaissar Sassi, a fait savoir que l’Amtm adressera une correspondance, dans ce sens, au Conseil national de l’ordre des médecins de Tunisie (Cnom) qui est l’organe professionnel représentatif des médecins tunisiens.

«Le dialogue national sera basé sur trois axes principaux, à savoir la nécessité d’adopter des normes bien définies pour garantir de bonnes conditions de travail dans les hôpitaux publics, la lutte contre l’agression des médecins et la révision de la grille salariale», a-t-il indiqué. Kaissar Sassi a, par ailleurs, souligné l’importance de faciliter les procédures pour permettre aux médecins tunisiens établis à l’étranger d’exercer leur profession en Tunisie tout comme dans le pays d’accueil. Selon le porte-parole de l’Amtm, la législation tunisienne interdit aux médecins tunisiens travaillant à l’étranger et inscrits au Conseil de l’ordre des médecins d’un autre pays d’exercer, parallèlement, leur profession en Tunisie alors que ces compétences ont acquis de l’expérience et des connaissances leur permettant d’aider leur pays en manque de médecins spécialistes, notamment dans les régions intérieures.

70% de migration en raison des mauvaises conditions de travail

Il a, en outre, rappelé que l’association a mené une étude il y a deux ans sur la migration des médecins tunisiens. Réalisée sur un échantillon de 393 médecins tunisiens émigrés, l’étude a conclu que 70% des médecins ont migré en raison des mauvaises conditions de travail, 50% ont été victimes de harcèlement professionnel et 50% sont prêts à revenir en Tunisie en cas d’amélioration des salaires. Kaissar Sassi a mis en garde contre les dangers de la fuite des compétences médicales (3.300 durant les cinq dernières années selon l’INS) sur la Tunisie, surtout que plusieurs pays européens ont exprimé leur intention d’augmenter le nombre de médecins recrutés de l’étranger, y compris les médecins tunisiens. A noter que l’association a adressé une correspondance, dans ce sens, au président de la République, Kais Saied, à la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, et au ministre de la Santé, Ali Mrabet, selon la même source.

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